Bonjour l'été 2017
Merci aux poètes,visiteurs ou contributeurs
Derniers poèmes avant la rentrée
« L'amour est un je-ne-sais-quoi, qui vient je-ne-sais-où,
et qui finit je-ne-sais-quand.»
Mlle de Scudéry -
Dictionnaire des citations de langue française
«Si l'amour est une chanson de charme, il sait être aussi une chanson de gestes. »
Pierre Dac Les pensées
« Mais qui peut arrêter l'impétueuse ivresse; D'un coeur vibrant d'amour et que le plaisir presse.»
Antoine Bertin -
Dictionnaire des citations du monde entier
Te regarder dormir
de Cypora Herszorn Boulanger
La lune s’est blottie, là-haut, sur un nuage
Eclairant ton minois paisible et endormi…
…Ton souffle s’est calmé et, tel un enfant sage,
Tu dors sereinement au calme de la nuit.
J’aimerais me lover au creux de ton épaule
Et m’étendre à mon tour tout à côté de toi…
…Pourtant, je n’ose pas me glisser sous l’étole
Qui te recouvre ainsi. D’un geste maladroit,
Je caresse un instant -de loin, ça va sans dire-
Ton corps abandonné… mais non, il ne faut pas !
Si je te réveillais, je pourrais me maudire,
Te contempler suffit à mon cœur, sans cela.
Lors, je me réfugie aux bras de la bergère
-Celle-là où, souvent, mon amour tu t’assois,
C’est comme si tes bras m’enlaçaient au travers…
…Si tu pouvais toujours me serrer contre toi !
Mais voici, qu’éveillée, d’un baiser chaud et tendre,
-Hypnotisée, vaincue, je me suis assoupie-
Tu me prends dans tes bras, je ne peux m’en défendre,
Et m’emportes, transie, au creux chaud de ton lit.
Tu es comme le vent, tu souffles sur mes braises,
Tu es l’air et le feu, je fonds à ton soleil,
Et lorsque tu pétris mon corps comme la glaise,
Je redeviens l’enfant que la vie émerveille…
…Moi qui porte en mon sein l’amertume et les larmes,
Toi seul sais les tarir, toi seul sais les sécher…
Ce fardeau qui me plie, me blesse et me désarme,
Au vent de ton amour, vois comme il est léger….
© Cypora HERSZHORN-BOULANGER
(Extrait de DESSINE-MOI UN PO-AIME)
« L'écriture est la peinture de la voix.»
Voltaire - Dictionnaire philosophique -
"Orthographe" (1764)
« Quiconque a beaucoup vu peut avoir beaucoup retenu.»
J. de La Fontaine -Fables-I, VIII:
l'hirondelle et les petits oiseaux(1668)
Papier de rentrée
de Fabienne Schmitt
Petit bateau de papier
Vogue sur ma page
Petit bateau d’écolier
Sage comme une image
Senteurs de craie, de crayons
Bientôt la rentrée
Il faut quitter la maison
Son chemin tracer
Petit bateau de la vie
Qui m’a transportée
Loin des promesses d’ici
Et des bonnes fées
Tu as tangué si souvent
Sans jamais verser
Sous les tempêtes du temps
Et sans renoncer
Tu as porté mes tristesses
Mes jours de bonheur
Tu as vaincu mes paresses
Brisé mes douleurs
Mais tu n’as jamais coulé
Tu es mon courage
Petit bateau de papier
Qui tourne mes pages
Un jour tu vas m’emporter
C’est écrit déjà
Vers une étrange contrée
Qu’on ne connaît pas
Alors on mettra les voiles
Pour le grand voyage
Dans l’océan des étoiles
Au grand large…
Fabienne Schmitt DR
Inédit- fin août 2017- tous droits réservés
« Il faut estimer comme un bien le moindre mal. »
Machiavel - Le Prince -
XXI (1514)
« Le temps est le médecin de l'âme.»
Philon d'Alexandrie
Vie du patriarche Joseph (1er s.)
Parking à louer
d' Alain Briantais
Je cherche à garer mon cœur
Plus l’courage de rouler
Plus la peine de frémir
Pas le moindre désir
Plus besoin de rêver
Freine ! freine ! Qu’il m’avait dit
T’as l’moteur qui s’emballe
Cette fille te f’ra mal
Te prendra toutes tes nuits
Je cherche un parking à louer
Pour y garer mes envies
Toutes les femmes sont jolies
Mais j’veux plus voyager
Circulez ! Circulez
C’est une fuite de moteur
Au voleur ! Au voleur
La vie m’est retirée
Plus d’essence, plus d’amour
Une panne sèche de l’émoi
J’la devine dans des bras
Je voudrais être sourd
Le brouillard, j’y vois rien
Plus d’kim-cônes, plus d’nougats
Essuies-glace comme témoins
C’est l’été qui s’en va
Alain BRIANTAIS DR
«Pour que les dieux s'amusent beaucoup, il importe
que leur victime tombe de haut. »
Jean Cocteau
La Machine infernale(Grasset)
«Le temps passé n'est plus, l'autre encore n'est pas et
le présent navigue entre vie et trépas.»
J.B. Chassignet
( v.1570- v. 1635 )
Le Mesprit de la vie et consolation contre la mort
L'inconnu
de Pédro Vianna
ne jamais [pou]voir revenir [à] ce qui fut sa vie ce qui sera [...]
l’impôt sur la vie le prix à payer le coût du pouvoir d’imaginer
invention [...] éternelle rengaine qui vaut l’aller sans retour
vers la seule vraie destination connue
l’inconnu
nu comme la pierre de lave du premier volcan
fragile comme l’aurore de la première journée
puissant comme la précarité du premier je t’aime
l’inconnu face au silence qui l’entoure
égaré aux confins du jamais dit
souffrant chaque frontière franchie
confesseur des heures mortes effacées par les instants sublimes
par cette seule seconde où s’échange le dernier regard
et d’étranges soubresauts secouent le départ
tandis qu’au loin passent les chars charriant le malheur écrasant l’horizon
et le viol du temps se prolonge la seconde devient siècle
[.......................................................................................................................]
d’angoisse et passion frustrées par le réveil brutal
d’une réalité en vert-de-gris*
Pedro VIANNA DR
Paris, Albarraque,
Paris,7.VI - 10.X.1994
in Fragments
in Fragments
* Les crochets et les points qui figurent dans le texte ne correspondent pas à des coupures ou à des suppressions.
Ce poème a été volontairement écrit de manière “fragmentaire”.
« Moi j'avais la lampe et toi la lumière.
Qui a vendu la mèche ?»
Jacques Prévert - in La pluie
et le beau temps (Gallimard)
« Le feu le plus couvert est le plus ardent.»
Ovide - Les Métamorphoses -
IV, 64;(env. 7 av. J.C.)
Carpe Amorem
de Sabine Kahsay Habtemichaël
Sabine KAHSAY-HABTEMICHAËL DR
2017- tous droits réservés
« L'aurore est l'amie des muses.»
Erasme - De natione studii -
"Lettre à Christian Narthoff" (1497)
« Qui peut nous renseigner mieux que nos sens.»
Lucrèce -De natura rerum-
I, 699: (env. 60 av. J.C.)
Un point c'est août
de Fabienne Schmitt
J'ai laissé le sable posé sous le ciel
Et suis sortie des pages d'un livre bleu
où je cherchais des réponses.
Ce soir les nuages sont couchés sur la mer
Comme des pelotes de laine blanche
Points mousse sur pull marine
Des rais de lumière jouent les aiguilles à tricoter
Le soleil est à l’ouvrage
Et prépare son lit de sommeil
Pendant que la brise court sur les dunes
Et fait plier les ajoncs.
Une odeur de fleurs chauffées remonte
La journée s’achève, il fait encore chaud
Août décide et compte les degrés
à sa guise
Tendre chaleur, moiteur sensuelle
La terre s’abandonne à la lenteur
Et nous aussi
Je scrute le ciel et j’attends…
J’attends que la nuit nous enveloppe
J’attends que le saxo coule ses notes
Prenons un autre verre
Lentement…
Infiniment…
Un point c’est août.
Fabienne Schmitt DR
Inédit-août 2017- tous droits réservés
« Tire le rideau pour éteindre le soleil
Que je puisse imaginer mon ciel »
Aya Chaouat
Enfant de 8 ans-poème affiché dans le métro
grand prix du jury concours de poésie Ratp 2017
« Sur la nappe noire de la nuit,
il reste des miettes de soleil.»
Evelyne Charasse -
Lauréate adulte du concours de poésie Ratp 2017
La Nuit
d'Anne-Marie Lama
La nuit mon amie
mon ennemie
La nuit sans fin
des insomnies
La nuit enfin
des rêves bénis
Que de nuits à attendre
que la lourdeur du sommeil
m°emporte douce et tendre
et me berce jusqu°au réveil !
Quand enfin dans la nuit
je m'apaise
Mon lit devient un bateau
pour Cythère
Mes amis mes amants viennent
Tour à tour
Je revis avec eux de nouvelles amours
Je suis jeune, je suis belle
Tous mes sens se réveillent.
Que ne puissent~elles
durer toujours
Ces nuits plus belles que mes jours !
Anne-Marie LAMA DR
« -Tout vient à point, qui peut attendre. »
Rabelais - Quart livre XI VIII(1552)
« A chaque jour suffit sa peine.»
Saint Mathieu - Evangile selon
VI, 34 (env 65)
Gare à toi !
d' Alain Briantais
Gare à toi, mon ami Bernard,
Tu as voulu jouer au vilain.
J’suis avec Mich et un pétard
Et on t’attend au dernier train.
Cinq heur’s du mat, il fait nuit noire,
Y’a plein d’étoil’s au firmament,
Mais avec not’ jolie pétoire,
On va t’ trouer l’ compartiment.
T’es pas gêné dans les courbures
Avec tes quatrains tout bizarres
Que t’as vendus pour mille dollars
Dans Brooklyn, à une’ belle ordure.
Nous deux, on n’est pas des pingouins.
Nos rimes, ell’s sont dign’s des Beaux-Arts,
Et puis elles sonnent comm’ du Mozart,
Alors, ça nous chauff’ dans les mains
On va la r’pérer la voiture
Où tu parad’s comme un faisan
Et on va mêm’ pas mett’s de gands
Pour te roussir la devanture.
Gare à toi, mon ami Bernard,
Tu as voulu jouer au vilain.
J’suis avec Mich et un pétard
Et on t’attend au dernier train !
Alain BRIANTAIS DR
Juin 2014 pour le thème l’attente
Quatrain avec les mots Gare, Train, Voiture et Compartiment
«Il y a dans les hommes plus de choses à admirer qu'à mépriser. »
Albert Camus - La Peste -(Gallimard)
« Les biens et les maux qui nous arrivent ne nous touchent pas selon leur grandeur, mais selon notre sensibilité »
La Rochefoucault-maximes posthumes
528 (1603)-
Sensations
de Michèle Lassiaz
Les bruit s'eteignent
La nuit voilée
Se joue derrière les cheminées
Les murs et la nuit se fondent.
Les pas se meurent.
Puis quand tout semble consommé,
On perçoit des frôlements,
Des formes difformes
Agrandies par les ténèbres.
Monstrueux un être a passé
Terrifiant et merveilleux ce calme
Terrifiant ce miaulement agressif
Merveilleuse cette sensation
De voir et de vivre la nuit
La ville dort, la vie s'endort
Et je demeure là, éblouie
Michèle LASSIAZ DR
( in Fleurs et pleurs )
«Quand on n'a besoin que de peu de choses, un rien suffit et quand un rien suffit, on n'a pas besoin de grand chose.»
Pierre Dac - Pensées éparses-
« Dans le temps les misérables se nourrissaient principalement de la poésie de Victor Hugo»
Jérôme Duhamel- Le Dico
tout fou des écoliers-
Un bon accueil
de Christian Lafont
Cette fois, ils en étaient sûrs, ce serait le bon !
Après ce lot de détours et, déplacements,
hébergements, et moultes pérégrinations
Celui-ci leur apparaissait des plus seyants
Depuis le temps qu’ils voyageaient, se déplaçaient
de foyers en gîtes, boisés, urbains, ou ruraux,
en lieux de séjours, où certains « convalesçaient »
Les hôpitaux étaient comme leur vie de château
Cette fois c’était le bon lieu, le paradis…
Pas l’hospice ou l’hôpital où l’on vous recueille
l’asile, c’était forcément pour être accueilli !
lors que celui-ci se nommait « Le bon accueil »
Christian LAFONT DR 2017
« Le visage d'une mère est pour l'enfant son premier livre d'images. »
Christian Bobin
Citations célèbres
« Les bras des mères sont faits de tendresse; les enfants y dorment profondément.»
Victor Hugo -
Dictionnaire des citations françaises
Amina
de Catie Canta
Tu es entrée dans ma vie
Comme un cadeau du ciel...
Moi qui chantais pour le charmer
Sans le savoir je t'ai nommée
Et aussitôt tout a changé
Effaçant la banalité
Ce seul nom nous a transportés
Dans la magie de la rencontre...
Soudain, il m'a regardée
Nous ne pouvions plus nous quitter.
Il m'a parlé de toi
Et j'écoutais sa voix
M'a montré des photographies
Portraits en noir et blanc
Pris au bord du canal
C'est là que j'ai compris
En te voyant ainsi
Que
Tu étais celle dont je rêvais
L'enfant que depuis toujours j'espéra|s
Et qu'aujourd'hui enfin j'ose appeler
Sophie, ma fille
Catie CANTA DR
« -Adieu dit le renard.Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux. »
Saint Exupéry -
Le petit prince(Gallimard)
« Les abeilles pillotent deçà delà les fleurs, mais elles en font le miel qui après, est tout leur.»
Montaigne -
Essais,I, XXV (1580)
Appartenir au monde !
d' Alain Briantais
Il est des lieux qui apaisent notre esprit
Et d’autres qui tétanisent toutes les cellules de notre corps
Il est des passés immensément chers à nos cœurs
Et d’autres que l’on voudrait vomir
Il est des fulgurances qui soulèvent des joies profondes
Et d’autres qui se révèlent tempêtes meurtrières.
Je voudrais accueillir tout cela !
Je voudrais accueillir tout cela !
Dans le ventre mou du temps qui passe
J’avance souvent sans me poser de questions
La nuit claire et les ombres fugaces
m’indifféraient ce soir-là
tandis que je rentrais chez moi
Nourri par la poésie
Partagée une heure auparavant
C’est là qu’il m’a surpris
Autant que je l’ai troublé
Arc-bouté en demi-lune
Au croisement d’une route
Tout au bord du fossé
La queue entre les cuisses
Mais le museau levé
Et le regard envoûtant
Il m’a fixé des secondes…
Et des secondes infinies
Qui n’a jamais croisé les yeux du goupil
Ne peut mesurer l’émoi qui m’a saisi
Il est des regards qui réjouissent tous nos sens
Qui nourrissent ce supplément d’âme
Presque indicible qui fleurit parfois
Il est des rencontres qui fondent des certitudes
Qui colorent nos ciels intérieurs
Avec le doigté des plus grands peintres
Les pupilles du Renard m’ont offert tout cela
Et plus encore qui me fait Homme :
Appartenir au monde !
Alain BRIANTAIS DR
Léglantiers le 27 mars 2017
« On ne peut être poète sans quelque folie. »
Démocrite d'Abdère- IV ème
siècle avant J. C. cité par Cicéron
« La société a besoin de poètes comme la nuit
a besoin d'étoiles.»
Chevallier de Bouffliers -
Pensées et fragments, 188 (1816)
La Poésie
de Colette Sauvanet