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Carte Blanche de la Ruche des Arts à

Alain Pizerra et Serge Carbonnel

 

Serge CarbonnelAlain Pizerra

 

Compte-rendu /mnémosyne par Fabienne SCHMITT, en souvenir de la Carte Blanche ayant eu lieu le Mercredi 14 Juin 2017, de 20 h à 21h après la scène ouverte, au Café-Club  BAB-ILO,9 rue du baigneur Paris 18ème

      

 


La scène ouverte sur le thème des souvenirs vient tout juste de se terminer. Quelques bavardages butinants lors d’un entracte de quelques minutes, et la petite salle du Bab’Ilo, dont aucun siège n’est resté vide, fait place au silence des abeilles de la Ruche…

 

Sous les spots à lumière tamisée, Alain Pizzera apparaît sur scène.

De sa voix douce, « chante le vent, il s’appelait chante le vent », nous dit-il…

 

 

 

Une belle introduction, parfait relais de la scène ouverte, avec ce texte de Charles Trenet. Et nous voilà partis pour un bien joli voyage, une heure durant, avec deux poètes complices des mots et du cœur.

C’est l’histoire de Julie qui l’aimait tant, mais « chante le vent » est parti, poursuit Alain. Julie est partie elle aussi, pour toujours, mourir d’amour… « Déjà de cette histoire ancienne…Combien d'entre nous se souviennent…. » Le vent pleure, à présent.

Serge Carbonnel s’avance et réveille le vent : « Un coup de vent, Mister the wind, un coup de vent, please ! » demande-t-il de sa voix remplie de soleil. C’est le vent rebelle de l’immense Léo Ferré qu’il nous offre : « Moi ce que je te donne n'appartient qu'aux couleurs. Aux oiseaux de la nuit quand la nuit te fait femme. » Oui, « Que de pays perdus dans le bonheur appris .Que de coeurs hibernés pour que rien ne s'envole ! »

 

 

 

 

Alain, après l’avoir écouté, rajoute sa « liberté du poète », loin de la terre euro et de ses turpitudes. « Seuls nos rêves sont vrais », dit-il. Les rêves ont-ils des couleurs ? Sans doute… A nous « d’apprivoiser l’inattendu » propose-t-il.

 

Oui, mais les dieux jouent pour toujours, répond Serge. A travers sa « légende », il nous confie les dangers de la condition humaine. L’homme est-il « le seul animal à être coton ou fer ? » « Est-ce que l’on peut vivre mieux ? »… « Faisons l’humain pour l’homme. »

 

Partage de l’humain, partage des mots, mots humains, mots de tendresse…Alain et Serge se croisent et se recroisent, par le langage, par le regard, tantôt yin, tantôt yang.

Puis s’engage une joute verbale, une joute amicale, bien sûr, mais fort animée.

 

 

 

 

Mais « que reste-t-il de tout cela ? Un désert peut-être…Pour que rien ne devienne tout », clame Serge.

 

« Dans une goutte d’eau il y a tout le monde », dit Alain, en déserteur des mots « trop bien coiffés »…Alain aime le désert, « là où il n’y a rien à vendre ni à acheter »

 

« Demain tu verras….la solitude et son pesant fardeau », argue Serge. Mais « Le devoir de Mémoire , l'humain étincelle des espoirs », Alain y croit.

 

« Je ne vois plus de mes yeux quand la justice est morte » pense Serge.

 

 

 

 

Demain… Demain, justement, « Que deviendra le poème ? Faut-il jeter ses poèmes ? » Questionne Alain. « On peut toujours rêver des parfums de l’enfance » mais demain, que deviendra la sensibilité ?

 

Serge pense à un « visage suspendu dans le temps, un duo d’énergie »…Lui aussi se questionne : « Qui sera là demain ?

 

Alain, lui, rêve de solitude, sans bruit… « Une heure de silence, pour chacun de nous, tous ensemble. »

 

« Innocence » que tout cela peut-être pour Serge… « Le monde est-il prêt à changer ? » ...

 

 

 

« Tout part…Je crie vers toi, poète ! J’ai mal au temps fuyant »…clame Alain qui enchaîne sur « la folle complainte » de Trenet, récit de la servante prise en flagrant délit de joie.

 

Bien sûr la suite idéale pour ce dialogue est l’âme des poètes également de Trenet,  que nos deux poètes nous remettent en mémoire:  « longtemps... longtemps...longtemps...après que les poètes...»

 

 

En conclusion, Serge nous engage à poursuivre, nous tous, poètes d’un jour ou de toujours, notre aventure dans le monde de la poésie. « Les poètes sont comme les arbres »… « Ne fermez pas les yeux quand les poètes chantent ! »

 

 

 

 

 

 

 

Ainsi, la poésie est un trait d’union qui relie les hommes. Nous en avons constaté l’effet ce soir là. Deux personnalités, deux poètes, se sont retrouvés complices et compagnons sur scène, liés par les mots et la beauté du verbe. Il est souvent difficile de trouver la phrase ou le mot juste pour transmettre une émotion ; j’ai choisi « harmonie » pour traduire mon principal ressenti à la fin de ce duo poétique. Plus qu’un échange, ce fut un partage en symbiose. A renouveler sans modération.

 

Bon été et bonnes vacances à toutes les abeilles !

 

FABIENNE.

 

 

Géo-Localisation Bab-ILO ici

 

 

 

 

La Ruche des Arts

Michèle Lassiaz

Compte-rendu /mnémosyne

Fabienne Schmitt

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Photos scéniques

Bab Ilo et

Mise en page web

Christian Lafont

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