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La Paix

en thème de la Scène Ouverte Poétique gratuite

de la Ruche des Arts au Bab-Ilo

 

 

 

 

le Mercredi 26 Septembre 2018*de 19h à 21h, au Café-Club BAB-ILO, 9 rue du baigneur, Paris 18ème
 

Mnémosyne/compte-rendu de la  scène ouverte par Fabienne Schmitt

 

 

 

Eh oui, les vacances sont déjà loin, et c’est la rentrée pour nos abeilles besogneuses ! On ressort cahiers, feutres et crayons, pour reprendre les scènes ouvertes dans notre Bab’Ilo chéri, avec la joie de se retrouver.

 

Quoi de mieux pour la reprise que le thème de « la paix » … Si riche et si perpétuel… Ainsi la salle s’est remplie à nouveau de rires, d’applaudissements, et de silences émus aussi.

 

 

Jolie introduction de notre Reine Michèle Lassiaz : « soyons peut-être déjà en paix avec nous-mêmes », puis Stéphane Cottin prend la suite en sourire : « si tu mets une femme entre deux hommes, ça va pas être facile » !

Soudain arrivent Didier Laloux et Marco O’Chapeau. Ce dernier fait des efforts pour « être en forme avec lui-même », nous dit-il, mais « avec ardeur…dom-dom-dom… Le hardeur ne veut pas la paix ? … toi…moi…. » Didier se pose des questions semble-t-il ; « la belle blonde va tourner les talons….Ding-Dong…le laissant comme un con…Oh ! ». On n’a pas tout compris, mais on est tous morts de rire, comme on dit.

 

Place à Hervé Gosse qui nous réjouit avec ses jeux de mots toujours irrésistibles : « ses voisins ne sont pas toujours paisibles, même si l’un d’eux est gardien de la paix » mais finalement, « victoire ! Ils ont pu faire la paix et boire des canons ». Tout est bien qui finit bien : « on se retrouve rue de la Paix pour faire la bombe » ! Rires et applaudissements bien sûr.

 

           

 

                                                            

 

« Inch’allah » !  Cyporah  nous emporte « sur les flots bleus qui se jouent de l’écume des jours », avec une colombe et un papillon… Douceur et beauté poétique prennent ainsi le relais.

 

Raymonde Ferrandi est revenue nous voir, avec quelques jolis mots apaisants, puis c’est le tour d’Oguène, qui voudrait bien « que l’on s’arrête sur un temps T, sans histoire, en paix… » Oh oui !

 

AneFrance nous dit un texte du grand poète Louis Aragon, extrait des « Voyageurs de l’Impériale ». Comme d’habitude, sa voix résonne au plus profond de nous : « c’est la dernière guerre, il ne faut pas que nos enfants voient ça ». Cette œuvre d’Aragon, parue en 1940, a été l’objet de censures en 1942 par le régime de Vichy, a été corrigé, repris, et finalement le texte original a été publié en 1947.

 

J’ai moi-même choisi également Aragon, en lisant un extrait de son fameux long « Chant pour la Paix », un des textes de littérature engagée de l’auteur, publié en août 1954 (après signature des accords de Genève sur l’Indochine) :

« Cessez partout le feu sur l'homme et la nature, sur la serre et le champ les jardins les pâtures, sur la table et le banc sur l'arbre et la toiture, sur la mer des poissons et celle des mâtures ».

 

Après ces paroles rudes et graves, Alain Briantais vient nous apaiser en nous récitant son texte poétique de « paix, partage, et plénitude ». C’est une jolie tendresse qui envahit la salle.

 

AneFrance nous offre Prévert et son « hasard des oiseaux », oiseaux qu’il chérit tant : «J'ai appris très tard à aimer les oiseaux, je le regrette un peu mais maintenant tout est arrangé on s'est compris… tous les oiseaux font de leur mieux, ils donnent l'exemple ». Un bonheur pour nous.

 

 

 

Serge Carbonnel nous fait rêver…et nous emporte encore une fois avec ses écrits : « aujourd’hui c’est la guerre ». Il y a un petit enfant qui s’en va sur la lune, et la prend dans ses bras…Il est beau le petit enfant… Il court pour réveiller les grands, qui ne se souviennent pas de leurs rêves d’enfant ».

Puis il évoque l’attente : « les hommes attendent du miel », et n’entendent pas « le silence qui suit la rafale des fusils »… « Et nous qui ne faisons rien »…

 

Emotion forte avec Pedro Vianna, tout en hommage à son compagnon de poésie disparu, Eric Meyleuc. Souvenirs, se souvenir… « de tous les oublis, les grands, les petits, de tous les morts…Si tu veux la paix, souviens-toi de la guerre, si tu veux la paix, souviens-toi de la poésie ».

Un fidèle ami de la Ruche est là ce soir : Yves Picart et sa guitare nous réjouissent de jolis accords, et d’un texte écrit au cours de ses voyages, où la guerre est « en cicatrice ». Il nous chante ensuite une chanson écrite après l’attentat de la rue de Rennes, et dédiée à l’auteur de « vous n’aurez pas ma haine, Antoine Leiris » : « dans les yeux de Cabu…pourquoi tuer à dessein, pour un mot, pour un dessin ». La salle retient son souffle, des anges passent…

 

 

Mais il y a la colombe, qui ne faillit jamais, avec Claudine Vanlé, et « ce que lui dit la mer, douce et meurtrière aussi ». Puis, tandis qu’Oguène nous ravit de son « sable rempli de feu », Michèle Lassiaz nous enjoint, nous les poètes, à allumer « nos calumets de la paix ».

 

Sur ce, Daniel improvise, sur les dires d’un certain Jimmy Carter, et lui aussi, nous donne son espoir de paix.

 

Revenons à nos sourires, Marc O’ est de retour, ta…ta…ta… Lui, il est « pour la paix dans les ménages, au dodo…et à dada ! ».

 

CyPorah nous livre ensuite ses rimes maîtrisées, pour une ode au soldat, « bel inconnu », puis laisse la place à Raymonde Ferrandi qui nous offre en interlude une danse, dans son « chatoiement des saisons ».

 

 

Serge Carbonnel ne sait plus où il en est : « les bombes font des trous et les temps passent vite…alors que des femmes et des hommes lutteront toujours pour la paix… » Faut-il tout casser, et des « ailes noires » pour que cela change ? Il faut du bleu au ciel pour juger de la liberté ». Oui, nous avons envie de crier avec lui pour sauver « la terre abîmée » !

Michèle Lassiaz nous dit un texte de Paul Eluard, « le visage de la paix » : « l’homme en proie à la paix a toujours un sourire, après tous les combats pour qui le lui demande. »… Gardons en mémoire ces mots magnifiques.

 

Yves Picart conclura cette belle soirée en musique avec sa guitare compagne, et nous chante un texte d’après feu le poète chanteur Gianmaria Testa  : « finalement, la paix, elle est dans les bistrots… Ça rigole, ça picole même chez les adjudants-chefs » ! Mais la paix, c’est aussi l’image de la neige qui tombe sur les genêts ; il faut offrir aux hommes cet amour que la terre nous donne ». Rien à ajouter,

 

FIN

 

P.S. Après ce beau retour en scène ouverte, la Ruche des Arts attend comme chaque année toutes les abeilles et leurs ami(e)s le samedi 13 octobre pour fêter les Vendanges de Montmartre ! Infos sur ce blog.

Bzzzz…..

 

Fabienne Schmitt.

 
 
 
 
 
La Ruche des Arts
communication et
informations
Michèle Lassiaz
Mnémosyne/compte-rendu
fabienne Schmitt
Illustrations en tête
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Photos Bab-Ilo
Christian Lafont
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Ruche.des Arts
Christian Lafont
 
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