Vendredi 15 Avril 2022
de 19 h00 à 20h00*
*suivi de la Carte Blanche à Claude et Franck Viguié
de 20h00 à 21h00
au Café-Club
BAB-ILO
9 rue du Baigneur
Paris 18ème
M° Jules Joffrin ou Marcadet-Poissonniers
Mnémosyne/compte-rendu de cette scène ouverte ci-dessous, par Fabienne Schmitt
Ah quel bonheur de retrouver la scène de notre Bab’Ilo chéri ! C’est un peu du monde d’avant qui est revenu pour la Ruche ce soir-là. On peut dire que l’attente aura été longue, mais ça valait la peine, et l’accueil y est toujours aussi chaleureux... C’est d’ailleurs le thème de base de cette nouvelle scène ouverte, « l’attente » mais avec tout autre sujet libre au choix des abeilles.
C’est parti pour une heure et c’est notre Reine Michèle Lassiaz qui donne le ton : « attente des mots du non-dit, de la tendresse, du geste, du don » après les blessures. François Lescun nous offre ensuite 2 poèmes inédits de son livre à paraître, « Fantômes de midi ». Le premier : « Jeu de mains », c’est arrivé demain ; le second « En salle d’attente », avec tous les noms barbares médicaux qui font peur.
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Florilège de citations ensuite, reprises par notre prof. préféré, Bernard
Philippon, comme : « l’attente n’est que le retard de l’instant présent. » Il y eut aussi, sur un tableau d’Edouard Hopper d’une femme nue qui attend seule dans une chambre, « Cinq à Sept » : « elle restera nue comme une belle image – mais l’homme a laissé en elle une graine en hommage. »
Oguène voit « des journées plus courtes, l’aurore qui tarde, l’attente d’une nouvelle journée, celle du prisonnier, ou celle de chaque minute dans une étoile. Pour Raymonde, c’est « la cicatrice du monde, le temps qui s’arrête et les années qui passent. Il y a aussi « le cimetière des allongés, les frangines du pavé », l’univers décalé de Stéphane Cottin.
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Place à la chanson ! Christian Lafont en super forme nous enjoint, en attendant, à « aller siffler là-haut sur la colline, » et la salle reprend joyeusement le Zaï-zaï-zaï-zaï de Joe Dassin. Jeux de mots d’Hervé Gosse ensuite pour notre plaisir : « la vie est éphémère, une infection est toujours latente, et la tante de ses neveux est dans la salle d’attente.»
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Serge Carbonnel pleure sur le sang versé et la trahison, hélas toujours d’actualité : « un cri dans le silence, rafales de fusils et leur sang est versé » ; « avons-nous jeté nos consciences au feu ? »
« Rêves de vérité, souliers verts tout vernis, rêveurs de rives bleues, attendre ton écoute, apprendre de ta force », Cécile Touati nous emporte joliment loin.
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Je prends la relève, avec un texte issu de mon recueil « de Rose ou de Cactus » intitulé « Novembre » C’est l’histoire d’un petit banc abandonné, qui s’ennuie tout seul, et attend avec moi un « passager de la pluie » qui viendrait s’y assoir.
Puis, guitare et chant en la personne de Jean-Pierre Dejou, s’installent sur scène. Il nous interprète toujours de très beaux textes, comme ce soir « Regarde bien petit », de Jacque Brel. Applaudissements bien sûr.
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Et voici notre Didier Laloux, qui prend un malin plaisir à nous faire attendre. Rien de surprenant de sa part ! En plus, il ne sait pas qui il attend, ni quoi, et ça risque d’être long... Nous voilà prévenus, « et patati.et patata… » et nos rires qui suivent !
Pour clore cette belle soirée et notre retour au Bab’Ilo, place à notre pinson Evelyne Gautheron qui nous chante « j’attendraiiiii .. toujours…ton ..retourrrr… » un des titres phares de Dalida.
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Voilà, chères abeilles, la première partie de soirée se termine, mais ce n’est pas fini, car bientôt vont résonner les accords de guitare et voix de nos amis les Viguié pour une super Carte Blanche ! »
A bientôt pour d’autres joyeux Bab’Ilo …. Bzzzzz…..
Fabienne Schmitt. D.R.
Géo-Localisation du BAB-ILO - ici -