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Mnémosyne d’Hervé Gosse, sur l’assemblée générale annuelle et la scène ouverte poétique
du 14 Janvier 2015 au Café-club BAB-ILO

 

Retour sur

L’ASSEMBLEE GENERALE  ANNUELLE

DE LA RUCHE DES ARTS

 

avec communication des rapports annuels de gestion, d’activité, communication des objectifs 2015 et  élection du nouveau Conseil d’Administration, suivie de la  

 

SCÈNE OUVERTE POETIQUE  
Thème 
LA LIBERTE  D'EXPRESSION remplaçant
et cohabitant avec le thème initial :L’ARGENT

 le Mercredi 14 Janvier 2015  à 19h00 au café-club BAB-ILO  

 

 

 

 

Michèle Lassiaz, notre Présidente, ouvre la soirée et salue de nouveaux venus dans le public. Elle retrace à grands traits les événements de l’année passée jalonnée par les scènes ouvertes, les ateliers d’écriture et les manifestations artistiques qui ont marqué, que ce soit au Printemps des Poètes, à la Fête des Vendanges ou au café associatif Le Petit Ney. Elle rappelle la présence de notre association au Salon du Livre de la Jeunesse Solidaire ainsi qu’au Salon des éditeurs à la Halle Saint Pierre. Elle souligne aussi les prestations du Groupe d’Intervention Poétique lors des événements déjà cités.

Michèle salue Christian pour tous les travaux accomplis concernant la reprise et la gestion du blog de l’association initié par Benoit. Ce blog, elle invite aussi chacun à le faire vivre, à l’enrichir, à l’alimenter pour que se diffusent toujours mieux les activités de La Ruche des Arts.

Michèle donne la parole à Bernard Philippon, qui présente le rapport financier de l’année écoulée. Notre Trésorier annonce à tous que la situation comptable de l’association est équilibrée, grâce notamment à l’augmentation de son actif , mais aussi à des réductions de dépenses liées à l’édition de la revue « Plein Sens» dont trois numéros paraissent chaque année et il est possible de continuer au même rythme de parution. Bernard souligne que des rentrées d’argent (850 € au lieu de 500 € l’année précédente) ont eu lieu grâce à l’organisation de « Cartes blanches » dédiées à un artiste. Il remarque que les subventions tardent de plus en plus à venir. Il ajoute que cela implique une vigilance permanente en matière de gestion. Il préconise de placer le plus d’argent possible sur un compte d’épargne. En résumé, la situation comptable et financière de l’association est saine. Il passe ensuite au vote d’approbation des résultats de l’exercice, ainsi qu’à l’élection du nouveau Conseil d’Administration dont la plupart des membres sont reconduits, à une exception près, Sabine, à sa demande pour cause d’éducation de son nouveau et jeune poète en devenir, et deux nouveaux membres, dont votre serviteur, Hervé, partageant son siège avec Benoit, qui est surchargé de travail et Serge Carbonnel, qui accepte de nous rejoindre et bénéficie déjà d’une longue expérience de gestion associative.

Aucune objection : approbation des comptes et élection du Conseil d’Administration, à l’unanimité.

Michèle reprend la parole pour expliquer la décision collégiale prise par l’association de changer le thème de la scène ouverte de ce soir. Depuis le 7 janvier, le pays a vécu un traumatisme, des attaques terroristes fanatiques en plein Paris qui ont atteint tout un organe de presse, « Charlie Hebdo ». Les terroristes qui ont tué froidement, à bout portant, toute une équipe de journalistes, de dessinateurs caricaturistes, dont Charb, Cabu, Wolinski et d’autres, réunis en comité de rédaction. Dans leur équipée sanglante, ils ont aussi abattu sans pitié d’autres victimes se trouvant sur leur passage ou simplement « pour ce qu'ils sont », s’en sont pris avec une violence inégalée à la liberté d’expression ainsi qu’aux libertés essentielles. C’est pour tout cela et en raison de l’immense mobilisation, qui est née après ces événements, qu’il a été décidé de faire de la « liberté d’expression » le thème de la soirée.

Michèle annonce que ce thème cohabitera avec le thème initialement prévu, « l’argent ». Place à la poésie.

 

 

Benoit Gimenez, inspiré par les « Soap Opera », évoque des histoires d’amour sur l’édredon, vécues dans un confortable silence, où maris et femmes, après bien des épisodes, restent jaloux comme des poux mais se connaissent de trop ; le corps de l’autre est sans mystère. Trop lâches pour partir, ils préfèrent pleurer et faire rire. Le couple tient comme un funambule sur son fil. Pour garder l’équilibre, il se livre à l’amour fou, à l’amour vache, à l’amour pépère, à l’amour fétichiste, à l’amour à deux puis recommence.

Louise Emily nous conte une histoire de Jacques Prévert, celle d’un homme, chez le fleuriste, qui, tenant ses fleurs, veut mettre la main à la poche et la mettre aussi sur le cœur. Est-ce possible ? A vouloir mettre la main partout et en même temps, cet homme laisse tomber et ses sous et ses fleurs. Ce jeu de mains, c’est raté ! D’ailleurs, il en meurt car il était malade du cœur.

Oguène, nous fait part d'un texte extrait de son livre "Errances" intitulé "Folie", fustigeant la folie des intégristes de tous crins, nous incitant à faire attention à notre propre folie, et nous délivre tout en le criant, un message de tolérance et de paix.

 

 

Fabienne Schmitt nous lit la lettre d'un crayon blessé au Petit Prince -de Saint Exupéry: des hommes qui se jettent sur le crayon et le cassent. Ces hommes n’aimaient pas ce que dessinait le crayon de couleur et ils tenaient à le faire savoir. Avant de se tailler, ils l'ont cassé en deux. Heureusement, çà fait deux crayons. Qui veut dessiner ? Qui veut crayonner sa joie, son amour de la vie, sa liberté ?

Et que ceux qui ne le souhaitent pas aillent se faire crayonner ailleurs !

Bernard Philippon dénonce la folie des intégrismes, maladies des corps et des esprits, maladies contagieuses qui poussent aux actes les plus vils, les plus lâches, aux comportements les plus barbares, les plus intolérants, aux prêches les plus violents, les plus imbéciles, avec pour volonté farouche de tuer des artistes. La folie des intégristes les persuade de parler et d’agir au nom de leur dieu. La haine est installée dans leurs esprits, ils cherchent tous les justificatifs, toutes les couvertures, tous les motifs « légitimes ». Ils s’en prennent toujours à la liberté des autres, les autres qui osent penser autrement, les autres qui ne sont pas atteints de leur maladie.

A partir d’un texte d’André Velter, Suzanne, que nous accueillons avec plaisir, évoque la veulerie qui se répand un peu partout, celle des tueurs sauvages, dont les actes se vident de sens, celle des barbares qui revendiquent le pouvoir. Une lèpre urbaine se propage ; dans les quartiers, on apprend à se dénigrer, à se haïr, à se maudire et l’on passe son temps à se choisir des cibles. Cette folie fonctionne comme une belle mécanique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Serge Carbonnel, parle de toutes les actions qui nous restent à faire sur la terre. Le temps passe si vite. Changeons nos habitudes, oublions les rites liturgiques, chassons les pensées qui tournent en rond. Tournons nous vers ce qui reste. Le soleil peut être noir, la cigale peut chanter sur la neige, les hommes peuvent être des oeufs. Allons vite voir, rire, écrire, penser et chanter pour de vrai.

Pierre de...évoque la petite île italienne où il est né et dont il a pris le nom, La Galite, une île miraculeuse, pleine de senteurs, une île de pêcheurs de langoustes, un paradis entre Italie et Tunisie. Ici, loin de son île, il n’y a plus d’odeur car ici le temps c’est de l’argent. Des sous, il en faut plein les fouilles. Le temps et l’argent, il faut courir après ! C’est çà ! Allez ! Du pognon, mettons nous en plein les poches ! Pour le bonheur, c’est capital ! De ce discours, Pierre en a raz la casquette, il préfère vivre heureux, avec l’argent qu’il a, sans y penser, quitte à se foutre des intérêts et à crever sans un radis.

Agnès Raveloson court après un billet de banque qui s’est envolé de sa poche. Elle le cherche sur les branches des arbres. Pourtant, ce n’est pas là qu’il se trouve d’habitude. L’argent, il ne faut pas le laisser s’échapper, il faut toujours courir après, dès qu’il sort des planches à billets. L’argent circule partout, aujourd’hui ici, là demain, aujourd’hui dans ses poches, demain dans vos mains. Attention ! Pensez à demain ! Il faudra allonger les billets pour payer votre entrée au Septième Ciel.

Béatrice , de passage ce soir et qui est la bienvenue, nous conte son parcours au quotidien pour aller gagner de l’argent. Elle prend des lignes de bus, saute du 12 au 72 puis du 72 au 63. Ce n’est pas tout, du 63, elle change pour le 483 puis rattrape le 527. Ce sont toujours les bons numéros. Elle peste quand les feux sont au rouge mais aussi quand le bus passe trop vite devant une belle vitrine.

 

 

 

 

Alain Pizerra défend l’usage de la liberté, la liberté de croire en tout et de ne croire en rien, et l’art d’exprimer cette liberté, l’art de l’écrire et de la dessiner. Il cultive la liberté et la laïcité par fidélité et il aime les retrouver dans la parole, le livre, les journaux. Leur porter atteinte c’est porter atteinte à chacun d’entre-nous.

Cypora Herszorn Boulanger, nous prévient que des frères peuvent devenir des scorpions qui se serrent la pince avant de se combattre. Un poison circule en eux, qui les rend sans cesse nerveux, agressifs. Attention à la piqûre de ton frère, ne lâche pas un mot de travers, soigne ton vocabulaire, fais bien tes prières !

Stéphane Cottin, qui revient assidûment, en a assez du fanatisme religieux qui nous ordonne la pauvreté et condamne tous nos désirs. Les dieux, quant à eux, se prélassent, les doigts de pieds au firmament. Méfions nous de ces satanés prêcheurs fanatiques qui jurent en leur nom, sous leurs propos se cachent leurs perversions. Ils tremblent devant des vierges en chaire, ils bavent de haine et de désir, devant des cons, des bénis oui oui à qui ils font peur en désignant d’un doigt vengeur les habitants de Sodome.

Anefrance nous parle des métros de Paris et des misères du peuple sans argent. Ici, pas de brasseurs d’affaires, parlant de placements et d’économies, seulement quelques pièces sortant de quelques poches pour des mains qui se tendent. Ici, il faut recevoir un peu d’argent pour la survie.

 

 

Alain Briantais dit un poème argentique. Dans ce poème, il fait bon s’abriter dans le giron de la lune. Son giron est d’argent comme sa robe et ses cheveux. La lune est trop chère pour qu’on puisse la décrocher. Les nuages ont aussi une belle couleur argentée comme les troncs des grands arbres. Le bruit de leur feuillage agité par le vent évoque le tintement des pièces de monnaie.

Pour Catie Canta, celui qui a déclaré que « l’argent ne fait pas le bonheur est un sacré menteur ». C’est sans doute un escroc qui en a volé. On va le retrouver à la Santé où il mangera des oranges. Pour se racheter (combien ? le prix n’est pas encore affiché) il sera obligé de passer à la caisse.

Didier Laloux nous propose une réflexion sur les événements tragiques qui se sont passés le 7 janvier à Paris et sur la défense de la liberté d’expression. Il n’énonce pas de solutions toutes faites et trop hâtives.

 

 

 

Émile Gayoso dénonce les intolérances que développent tous les mouvements tentés par le fanatisme et se livrant au terrorisme. Leur radicalisme cache plein de mobiles non avoués, des vengeances inassouvies, des désirs meurtriers. La liberté d’expression leur fait peur car elle amène la contestation qu’ils ne supportent pas. Emile fait remonter ses exemples loin dans l’Histoire, jusqu’à Socrate, qui, en raison de sa liberté de penser et de parler, fut accusé de tous les maux et forcé à boire la ciguë.

Hervé Gosse pose des questions à un certain M. X sur sa famille, son chien, mais aussi sur ses habitudes alimentaires, ses choix culturels…M. X répond toujours en indiquant le prix exact de chaque chose, en soulignant ce que cela lui coûte et comment il peut trouver moins cher. Tout ce qui l’entoure, y compris ses proches, est inscrit dans un registre des recettes et des dépenses qu’il garde toujours en tête et dont les éléments lui servent de réponses à toutes les questions.

Daniel Ge0ffroy, nous entraîne à chanter avec lui "Les Amoureux de la Butte, et nous le suivons

Evelyne Gautheron de Colombes, chante avec nous et « Avec toi, liberté », une chanson de Nana Mouskouri. La liberté quand on la chante fait couler des larmes de joie. Elle suscite en nous l’espoir et les rêves. Mais, nous pleurons de peine quand on l’étrangle et quand elle tremble, nous prions.

Christian Lafont , dans un premier temps nous lit un poème de Louis Amade(l'un des paroliers de Gilbert Bécaud): »Le grand Monarque » se demandant de quelle religion , philosophie ou croyance il sera ? Puis interprète une chanson de mineur de Merle Travis « Sixteen tons »(Seize tonnes en français) qui évoque la peine du travailleur mineur pauvre qui, quoi qu'il fasse en quantité de travail, contribuera seulement à enrichir la compagnie minière et le système commercial.

 

 

 

 

 

 

 

 

Michèle Lassiaz adresse à tous un message de liberté. Elle en appelle à notre générosité, à notre sensibilité, à notre esprit de tolérance. Elle déclare également que la poésie n’est pas un refuge mais qu’elle doit permettre à tous d’affirmer leurs convictions. 

Et, heureux de nous retrouver bientôt, nous laissons petit à petit la place au groupe de Jazz et à la « Jam’Session » qui suivra sur la scène du BAB-ILO

 

 

 

La Ruche des Arts

Mnémosyne d'Hervé Gosse

Communication C.A  :Michèle LASSIAZ

Sylvie Hérout, Bernard Philippon

Photos BAB-ILO et mise en page web

Christian Lafont

Cliparts: Alain Briantais, Christian Lafont

et Libre office

 

 

chral

 
 
Tag(s) : #ACTUALITES
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