Lors de la Carte Blanche de la
Ruche des Arts à:
Marie ROUSSELIN
Nouvelle jeune poète talentueuse de la Ruche des Arts
vous présentait
ALCHIMIE
de 20 h00 à 21h00*
au Café-Club BAB-ILO
9 rue du baigneur
Paris 18ème
Voici le Compte-rendu/Mnémosyne, ci-après par Fabienne SCHMITT
Quelques courtes minutes d’entracte à la fin de notre scène ouverte « mythes et légendes », et le silence se fait, l’éclairage est réduit, une atmosphère très douce envahit peu à peu la salle. Beaucoup d’amis sont venus nous rejoindre. Un duo poésie-piano, « Généreuse passion », nous est offert ce soir au Bab’ilo.
Au piano, Davy Azoulay. Sur le piano, des bougies. La lumière des spots baisse progressivement, et elle apparaît : Marie Rousselin, tel un souffle léger, et la silhouette fine. Cette jeune et talentueuse poétesse est une très belle surprise pour la Ruche, et ce que nous allons vivre ce soir et d’une grande intensité :
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Des notes mélodieuses introduisent les gestes et les mots. Pas un geste dans la salle, pas un bruit, pas une respiration. La voix calme et posée de Marie est une invitation à lâcher prise : « le temps s’étend, le temps attend, l’eau coule et danse », le vent danse lui aussi, et il y a le ciel… « la vie coule doucement…à ma place ». Marie s’agenouille, comme pour faire une révérence au ciel, puis se relève, les bras et le regard ouverts vers lui. Puis le piano reprend son voyage. Chaque séquence de paroles est annoncée par le corps. C’est l’union parfaite.
« Comme l’hiver acidulé…cœur électrique dans le creux de la nuit...de nos cœurs infinis…Voici mon élixir de vie », nous confie-t-elle. Marie se penche, puis à nouveau, se tend vers le ciel, croise ses bras sur sa poitrine, accompagnée par le silence, avant que le piano ne reprenne. Recueillement. « Le silence…marécages de silence brumeux, j’aimerais te donner un corps …le penseur rêve dans le silence qui l’enlace ».
Marie s’est éclipsée quelques secondes, la lumière a baissé, seules les bougies éclairent la salle, comme un tableau de Georges de La Tour. Un air d’harmonica retentit. Marie irradie. Notre émotion est palpable.
* Clin d'oeil :photos prises dans le noir avant disparition
Puis, changement de style, et c’est Marie rebelle mais toute en nuances : retour à notre quotidien, à ses chimères et ses orages… le métro, une jeune femme agressée…« que peut-on voir derrière le regard ? » Ode à la femme travailleuse, audacieuse, courageuse comme Sophia la péruvienne, « si pauvre, mais bien plus riche que nous » ! Harmonica. « La vie, elle peut être rayonnante, juste agonisante, simple, monstrueuse, propre ou sale, chienne, divine …Il y a tant de vies, comme en Sophia...il faut la remercier de nous ouvrir la porte de l’infini ! »
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La lumière revient, le piano s’éclaire et diffuse ses accords de tendresse. « Le temps solennel reprend son cours et laisse une échancrure dans le creux de son âme. » Marie tombe à genoux… « Immobile, impassible, le cœur apaisé, l’âme sereine, son amertume rend sensible et doux ». Marie tend ses bras vers le ciel, le regard intense vers le firmament ; c’est comme un chant sacré, une communion, une prière, une grâce ! Divin, on peut le dire.
Nous sommes muets, bouleversés, transcendés, secoués, émerveillés, transportés au cœur de l’univers. Marie Rousselin* nous a touché le fond de notre âme…
Il nous faudra quelques instants pour « revenir » de ce voyage en poésie au cœur du cosmos, tant le parcours fut intense mais ce qui est certain, c’est qu’un ange est passé, ce soir, au Bab’Ilo…
A très bientôt, je vous embrasse.
Fabienne Schmitt.DR
*Marie Rousselin écrit avec passion des textes poétiques depuis son enfance. Elle a suivi une formation dans une école d'expression corporelle à Paris de 2016 à 2018. (L'école de Biodanza). Actuellement aide familiale, elle s'occupe de personnes dépendantes. De beaux projets sont en cours avec son ami pianiste.
*précédée de la Scène ouverte de la Ruche des Arts, à 19 h 00
Géo-Localisation du Bab-Ilo ici